L'impact de la loi de finance sur l'immobilier algérien

Immobilier en Algérie : Les Impacts de la Loi de Finances 2025 sur les Transactions

                             L'impact de la loi de finance 2025 sur l'immobilier algérien

 

La Loi de Finances 2025 apporte une transformation majeure dans le marché immobilier algérien en imposant l’obligation d’utiliser des moyens de paiement formels, tels que les virements bancaires et les chèques, pour toutes les transactions immobilières. Cette réforme vise à limiter les flux financiers non déclarés et à renforcer la transparence. Cependant, dans un pays où environ 50 % des transactions immobilières s’effectuent dans l’informel, cette nouvelle mesure pourrait également freiner les activités du secteur. Cet article explore les impacts potentiels de cette réforme et ceux à qui elle pourrait profiter.

 

Une Transition Difficile : Fin des Transactions en Espèces

 

Le marché immobilier en Algérie repose en grande partie sur les transactions en espèces, ce qui permet une certaine flexibilité mais ouvre la porte à des pratiques peu scrupuleuses, telles que l’évasion fiscale et la dissimulation de fonds. En introduisant l’obligation de recourir à des virements et des chèques, le gouvernement souhaite non seulement assurer la traçabilité des flux financiers, mais aussi lutter contre l’économie informelle qui représente une part importante des transactions.

 

Impacts Potentiels

 

  1. Transparence et Contrôle Accrus
    En forçant les transactions à passer par des canaux formels, l’État espère assainir le secteur immobilier en réduisant la sous-déclaration des prix des biens immobiliers. Cette mesure permettra également un meilleur contrôle des recettes fiscales issues des transactions immobilières et pourrait limiter certaines pratiques frauduleuses.

 

  1. Ralentissement des Transactions Immobilières
    Cependant, cette réforme pourrait engendrer un ralentissement temporaire, voire durable, du secteur. Une large proportion des transactions immobilières en Algérie s’effectue dans l’informel, ce qui représente un obstacle pour une transition rapide vers les moyens de paiement formels. Les vendeurs et acheteurs habitués aux paiements en espèces pourraient être réticents à cette nouvelle réglementation, particulièrement dans les zones rurales ou les petites villes où l’accès aux services bancaires est limité.

 

  1. Risque de Réduction des Transactions
    L’obligation d'utiliser des virements ou des chèques risque de freiner les transactions pour ceux qui préfèrent l’anonymat ou cherchent à éviter les frais bancaires. Cela pourrait impacter directement la fluidité du marché et ralentir les investissements, en particulier pour les petites transactions qui échappaient traditionnellement au contrôle fiscal.

 

  1. Formalisation de l’Économie
    À long terme, cette réforme peut aider à formaliser le secteur immobilier et à lutter contre l’économie souterraine. En encadrant mieux les transactions, l’État espère réduire l’évasion fiscale, tout en imposant un système plus équitable. Toutefois, cette transition nécessitera du temps, surtout dans un contexte où environ la moitié des transactions échappent à toute déclaration officielle.

 

  1. Opportunité de Croissance pour le Secteur Bancaire
    Les banques algériennes sortiront également gagnantes de cette réforme, car elle augmentera le volume de transactions bancaires. Cela pourrait pousser davantage de citoyens à ouvrir des comptes bancaires et à intégrer les services financiers dans leurs habitudes quotidiennes, renforçant ainsi l’inclusion financière.

 

À Qui Profite la Réforme ?

 

  1. Les Pouvoirs Publics et le Gouvernement
    Le gouvernement algérien est l'un des principaux bénéficiaires de cette réforme, en particulier pour ses efforts de modernisation de l’économie. En réduisant l’utilisation du cash, l’État espère augmenter les recettes fiscales et lutter plus efficacement contre la corruption et le blanchiment d’argent.

 

  1. Les Banques
    Les institutions bancaires vont tirer profit de l’obligation de passer par leurs services pour chaque transaction immobilière. Elles bénéficieront de l’augmentation du volume des virements et des chèques, et de l’extension potentielle de leur base de clients.

 

  1. Les Investisseurs et Acheteurs Formels
    Pour les investisseurs étrangers ou les acheteurs locaux qui respectent déjà les règles fiscales et effectuent leurs transactions par des moyens formels, cette réforme pourrait offrir une meilleure sécurité et renforcer leur confiance dans le marché. La réduction des pratiques informelles pourrait également stabiliser les prix des biens immobiliers.

 

  1. Les Agences et Promoteurs Immobiliers Officiels
    Les professionnels du secteur, comme les agences immobilières et les promoteurs travaillant dans la légalité, pourraient bénéficier de la réforme. En réduisant la concurrence informelle, cela pourrait assainir le marché et leur donner un avantage.

 

Conclusion

 

La réforme introduite par la Loi de Finances 2025 représente un tournant pour le marché immobilier algérien. Si elle offre des perspectives positives à long terme en termes de transparence et de contrôle, elle risque toutefois de freiner une partie des transactions, particulièrement celles liées à l’économie informelle qui représente près de 50 % des opérations. Le succès de cette transition dépendra de la capacité du gouvernement à sensibiliser la population et à garantir un accès plus large aux services bancaires, notamment dans les zones reculées.

 

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